La place Gisèle Halimi, espace pubic desservant le parvis de la halle entre la route d Bayonne et la Villa des Violettes a été inaugurée ce samedi 14 octobre, dans le cadre de la fête du Marché bio.
La cérémonie s’est déroulée en présence de Vincent Bernard-Lafoucrière, Directeur de cabinet du Préfet des Pyrénées-Atlantiques, Marie-France Bassalère, ancienne responsable du planning familial de Pau et Jean-Yves Lalanne Maire de Billère.
Avocate, Gisèle Halimi défend dans les années 1950 de militants de l’indépendance de la Tunisie et de l’Algérie. En 1960, elle assure la défense de Djamila Boupacha, accusée de tentative d’assassinat puis torturée et violée en détention.
Figure du féminisme, elle signe le manifeste des 343 de 1971 qui réunit des femmes ayant avorté et réclamant le libre accès à l’avortement, réprimé en France. Dans la foulée, elle fonde le mouvement Choisir la cause des femmes, aux côtés de Simone de Beauvoir et Jean Rostand. En 1972, au procès de Bobigny, elle permet l’acquittement de trois femmes accusées d’avortement illégal et le sursis pour une quatrième, et contribue à l’évolution vers la loi Veil sur l’IVG, en 1975. En 1978, sa stratégie de défense de deux femmes, victimes d’un viol collectif, contribue à l’adoption en 1980 d’une loi reconnaissant le viol comme un crime.
Femme politique, elle est députée de 1981 à 1984 et milite pour la parité en politique. Elle est à l’origine de la loi abrogeant la distinction de la majorité sexuelle pour les rapports homosexuels. En 1985 elle est nommée Ambassadrice de la France à l’UNESCO puis Conseillère spéciale de la délégation française à l’ONU en 1989.
Elle est l’une des fondatrices de l’association altermondialiste ATTAC en 1998.
Une exposition, retraçant la carrière et les engagements de Gisèle Halimi, présentée lors de l’inauguration, sera prochainement affichée à l’Hôtel de Ville puis au Centre d’animation le Lacaoü.